Pimentel, un poète brésilien amoureux des Haïkus

Interview de Luís Antônio Pimentel par Regardinfos.com. Au-delà d’être un poète, musicien, ce journaliste de talent est surtout le créateur des premiers haïkus au Brésil.

Les haïkus sont une forme poétique, très codifiée, venue du Japon. Au long de l’ITW, Luis Antônio Pimentel explique la structure d’un haïku. Mais aussi la beauté de ces petits poèmes, à travers quelques-unes de ses créations.

Descriptif de l’interview de Regard’Infos

« Pour fêter le centième anniversaire de Luís Antônio Pimentel, nous rencontrons le reporter de Niteróï, Rio de Janeiro, qui récite quelques un de ses haïkus :

–    Dans tes yeux, vert./ Dans ta bouche, vermillon./ Je m’arrête ou non ? !

–    Langue en trois sauts./ Du ciel de la bouche naît,/ Ton nom Lolita.

Cette forme poétique, d’un total de 17 syllabes, ou sons, séduit l’auteur qui a vécu au Japon.

–    Qu’est-ce un haïku ?/ C’est le brillant des étoiles,/ Vu sur la rosée.

–    Explosion sourde./ Rencontre de fleuve et mer :/ C’est le mascaret.

Dîtes-moi Luís Antônio Pimentel, pour vous, qu’est-ce une courbe ?

–    C’est une ligne droite enceinte ! »

Bref historique des haïkus

Le terme haïku fut créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902). Mais son esprit actuel et ses origines sont attribuées au poète Bashō Matsuo (1644-1694).

Cependant dans cette forme d’écriture, rapide, concise, il faut respecter avec précision les lignes et les mores. Un more est un découpage des sons plus fins que les syllabes. Un haïku est un poème qui a la particularité de comporter traditionnellement 17 mores, répartis en trois segments : 5-7-5. Il est calligraphié soit sur une seule ligne verticale, soit sur trois.

Mais le haïku ne se contente pas seulement de décrire les choses. Le plus souvent il traduit un sentiment passager, une émotion, nécessitant un détachement de l’auteur. Il peut également comporter des notions d’humour, dont par ailleurs un homonyme signifie « amusement ».

Au départ les haïkus, sont appelés haïkaï-renga, qui donnent naissance à des rengas drôles, légers, parfois frivoles et grivois.

En outre, les poètes qui écrivent des haïkus sont surnommés des « haïjin », parfois : « haïdjin » ou « haïkiste ».

Yann Daydé De Souza.