« Miúcha, La Voix de la Bossa Nova » est sur Arte
Ce soir du 1er décembre sur Arte le documentaire des brésiliens Liliane Mutti et Daniel Zarvos
MIÚCHA c’est la belle voix douce et chaleureuse de la Bossa Nova. Or, de son vrai nom, Heloísa Maria Buarque de Hollanda (1937 – 2018) marque son époque. Et ce malgré la puissance des deux hommes mondialement célèbres qui l’entourent. Car Miúcha est la sœur ainée de Chico Buarque de Hollanda et l’épouse du Bahianais João Gilberto.
Malgré cela, au Brésil, Miúcha (petit bout de femme) est un symbole de la musique. Or cette jolie carioca enchante. Ainsi elle collabore, entre autres, avec les grands Vinicius de Moraes et Tom Jobim.
Aussi cette musicienne douée a un toucher spécial à la guitare. En fait c’est elle qui enseigne les premiers accords de guitare, que Vinicius de Moraes lui a montré, à son jeune frère Chico. Mais, au-delà de chanter, la souriante Miúcha est aussi auteure, compositrice, photographe, peintre.
Par ailleurs, la scénariste Liliane Mutti note que son « équipe crée l’animation de l’affiche du film à partir des dessins de Miúcha et de ses auto-portraits ».
« Miúcha, La voix de la Bossa Nova »
Ici, dans ce documentaire, les réalisateurs Liliane Mutti et Daniel Zarvos libèrent en quelque sorte cette femme de l’emprise de son ex-mari.
Ainsi l’on pénètre dans la vie du couple. Afin de mieux comprendre les enjeux de leurs carrières à une époque où l’homme impose encore sa volonté pour essayer de mettre dans son ombre la carrière de sa partenaire. Or, un exemple est flagrant, car João Gilberto « piquait certaines musiques prévues sur les disques de Miúcha ».
En fait pour bien montrer le talent de cette artiste, le couple de réalisateurs illustre leur film avec des archives familiales inédites. Tels que, entre autres, des enregistrements en studio, des films super 8 et 16mm, ou des lettres et des carnets intimes. Ici l’on entend l’actrice Sílvia Buarque prêter sa voix à sa tante Miúcha à la lecture de ses lettres et carnets.
Du coup ces cinéastes nous font voyager avec Miúcha des années 1950 à 1970. De Rio de Janeiro à New York en passant par New Jersey ou Mexico et Paris.
Une femme libre qui bataille
Mais, heureusement, malgré l’emprise de son pervers narcissique de mari, qu’« elle inspire », et dont elle est « la co-compositrice », Miúcha arrive à se libérer des charges mentales. Ainsi elle laisse libre cours à sa carrière, à son talent d’un style unique. Tout en s’occupant de leur fille, la chanteuse Bebel Gilberto.
Bref ce documentaire de la Bahianaise Liliane Mutti et du Carioca Daniel Zarvos rend hommage à cette grande femme et artiste. Il révèle également des aspect inédits de la Bossa Nova. Enfin l’excellent et incontournable « Miúcha, la voix de la Bossa Nova » est là pour rétablir quelques réalités.
« Miúcha, la voix de la Bossa Nova » est sur Arte TV jusqu’au 31décembre 2024. Un film à ne pas manquer !
NOLDS