Après-moi le déluge ! Juste un clin d’œil.

«Après-moi le déluge !» c’est juste un clin d’œil sarcastique et ironique à un contexte politique..

«Après-moi le déluge !», quelle belle pensée.

Je peux prendre des décisions politiques et les appliquer, petites ou grandes, même si elles ne sont pas bonnes pour la population, ce n’est pas grave… Tant pis pour les autres, puisque bientôt je ne serai plus là !

L’important en politique, de mon point de vue, c’est de bien profiter personnellement de n’importe quelle situation, d’en abuser le plus possible et de gagner beaucoup d’argent !

Tant pis si les gens deviennent peu instruits, malades, tristes, affamés, à la rue. Ce n’est pas mon problème puisque je ne serai plus là pour subir les conséquences de mes actes.

Et si un jour, par malheur, je regrette mes actes commis impunément, qui m’ont donné d’immenses profits au détriment de ceux qui m’ont écouté, je pourrai toujours aller me confesser et laisser quelques pourboires au curé de la paroisse. Après avoir récité quelques Avé-Maria, le bon Dieu me pardonnera…

Je continuerai alors à polluer les esprits, à empoisonner tout le monde, mentir et même voler, à condition que je ne me fasse pas prendre !

Après-moi le déluge !

Qu’importent les faits et la vérité ?

L’important est de raconter ce que je veux et que cela fasse «vrai», afin que mes électeurs aient une bonne opinion de ma personne. Les gens sont paresseux et croyants. Ils sont capables de gober n’importe quoi, si je me montre autoritaire.

Je le connais mon peuple. Les Français sont râleurs. Ils se plaignent constamment de tout et de rien, et n’arrêtent pas d’accuser tout le monde tout le temps. De plus ils sont dotés d’une passivité étonnante pour subir les événements. Tels des veaux qui l’on conduit à l’abattoir et je peux ainsi les contrôler comme un fermier surveille son troupeau. Le Général de Gaulle disait, à Londres, en 1940 : «Les Français ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n’ont que ce qu’ils méritent !». Il suffit alors que je les séduise et ils seront pris d’un sentiment de pitié pour moi. Les Français adorent ça. Ainsi ils profitent pour oublier de penser à leurs propres problèmes.

En effet je leur donne de la matière comme sujet de discussion, entre copains au coin du bar. Il est même envisageable qu’ils aient un sentiment de colère envers mes adversaires. Ils en voudront à tous ceux qui me «persécutent injustement». Ils penseront que je ne suis qu’une victime du système, et qu’un complot est organisé contre moi par des envieux, des jaloux. Alors que moi et les autres de mon rang savons, pertinemment, l’étendue des abus que nous commettons à leurs égards. D’où le déluge social et environnemental actuel.

Les Fake News

Dans ce sens, je vais inonder la toile en répandant des «fake news», comme Trump et Poutine le font. Je vais propager des fausses infos dans les médias. Je vais même utiliser le mot «suicide». C’est un mot d’impact fort, qui marche toujours à coup sûr. Il suffirait que l’une de mes connaissances le dise à ma place, ou peut-être moi-même, et bim le tour est joué.

En même temps, quelques diversions pourraient être utiles pour forcer l’actualité, en la grossissant un peu. Afin de bien retenir l’attention des gens, pour les détourner de ma collection de casseroles. Par exemple, je pourrais évoquer une guerre. Car selon Marine Le Pen «une guerre civile» nous guette ! Ou parler de l’immigration. C’est un sujet banal certes, mais ça fait toujours un effet négatif sur le peuple.

Je n’aurai même pas besoin de preuves ! D’autant plus qu’il est rare que les journalistes fassent un réel travail d’enquête et de qualité. Mis à part quelques irréductibles emmerdeurs, comme ceux du Canard Enchaîné ou de Mediapart qui bossent, malheureusement, bien mieux que les autres médias qui sont liés par la publicité.

J’ai bien de la chance. Ici je peux profiter tant que je veux, la plupart des électeurs préfèrent ne pas avoir de mémoire pour vite oublier ! Tant pis pour eux, pourvu que j’en profite !

Neide Olívia Brum De Souza.

Paris, le 6 mars 2017.

 

Clin d'oeil au déluge, avec les couleurs du Brésil / Piscar de olho, com as cores do Brasil
Clin d’œil au déluge politique, aux couleurs du Brésil / Piscar de ôlho au dilúvio político, com as côres do Brasil