Lavage de la Madeleine festival à Paris
Ce plus important festival brésilien en Europe présente une pléthore d’événements culturels de Bahia à Paris.
LAVAGE DE LA MADELEINE est un festival crée par le Brésilien Roberto Chaves à Paris en 2002. Aujourd’hui ce sont trois jours de festivités culturelles. Où la musique, la danse et la gastronomie de Bahia sont mis à l’honneur dans la capitale française du 12 au 14 septembre.
Ça ne fait donc qu’enrichir cette année 2025. Alors que la France célèbre également le 200è anniversaire des relations diplomatiques bilatérales avec le Brésil.
Historique du Lavage de la Madeleine
En fait ce Lavage des marches, à Paris, débute à l’église de Montmartre. Sauf que « sa proximité avec un cimetière, où beaucoup de sang et de larmes imprègnent le sol, donne énormément d’énergie négative pour une cérémonie de paix », dit Roberto Chaves, surnommé Robertinho. Alors un autre lieu s’impose. Ainsi Robertinho s’approche des responsables de la célèbre cathédrale de Notre-Dame tant appréciée des Brésiliens.
Mais, comme la réponse tarde à venir, Robertinho appelle la cathédrale. Par chance un Portugais, qui était au courant de sa demande, répond au téléphone. Alors celui-ci en profite pour l’avertir de ne plus perdre son temps. Car « l’évêque le fait patienter en vain. Puisque, en petit comité, il affirme qu’il ne donnera jamais d’autorisation ».
Certes déçu par cette attitude ecclésiastique, alors quand Robertinho va vers les Champs Élysées il passe par la prestigieuse église de la Madeleine. Du coup, en la regardant, le jeune baianais porte son dévolu sur cette église parfaite pour sa cérémonie du lavage. Comme ça se fait à Nosso senhor do Bonfim da Bahia.
Bref, les années passent et le Lavage de la Madeleine prend de l’amplitude. Car, aujourd’hui, l’événement se déroule sur plusieurs jours avec un festival exceptionnel. Où la programmation englobe tous les jours la diversité brésilienne pleine de joie et de couleurs, allant de la culture typique à la gastronomie.
Lavage de la Madeleine 2025
Ainsi ce 12 septembre au Belushi’s, rue de Crimée 75019, six courts métrages réalisés et primés au festival de Santos dirigé par Raquel Pellegrini à São Paulo sont montrés. Parmi eux : Nem sempre de Telmo Martins et Leandro Olímpio, Os oculos novos de Caetano de Arthur Micheloto, O enigma de Miguel produit par Querô.
Dans cette projection spéciale de Toca Filmes productions, dans le cadre de la saison du Brésil en France, l’on voit également le long métrage Madeleine à Paris, de Liliane Mutti et Daniel Zarvos C’est un documentaire sur Robertinho Chaves. Où l’artiste raconte son parcours du nord-est brésilien à Paris. Soit l’histoire d’un enfant pauvre, né dans un pays lointain, qui réussi grâce à son talent et à son courage.
Armandinho en concert
Ensuite, au Belushi’s rue de Dunkerque 75010, la soirée continue animée par le virtuose chanteur et guitariste Armandinho, Armando da Costa Macedo. Ici Armandinho se fait accompagner : d’un pianiste, des danseuses. Et d’un groupe de percussionnistes de Santos. Issus du projet Arte no dique (Art à la digue) de Zé Virgilio. Il s’agit d’un projet d’inclusion sociale et de formation des citoyens par le biais de l’art et de la culture.
En fait Armandinho est dans la tradition baianaise. Car il est le fils du musicien – ingénieur Osmar Macedo, du duo Osmar et Dodô (technicien radio) inventeurs de l’incontournable trio elétrico, en 1950. Devenu, depuis, la grande attraction du défilé du Carnaval de Salvador.
Claudinea C. Santos et l’artisanat du Quilombo
Mais à Paris, dans cette belle salle du Belushi’s, il y a aussi une exposition vente. Avec de l’artisanat de la Comunidade tradicional Quilombola. Rapporté de Bahia par Claudinea C. Santos, présidente de l’Association artisanale racines du Quilombo (communauté formée par d’esclaves en fuite).
Dont bijouteries, sacs et chapeaux de toute beauté conçus à partir de fibres naturelles. Car ils sont confectionnés de Piaçava, paille d’un palmier du nom Tupi qui signifie instrument à balayer. Et de Palha da costa, fibre extraite de la Raphia vinifera nommée icô au candomblé. Or celle-ci vient du palmier igi-agorô ainsi appelé en Afrique, et Jupati au Brésil.
Pai Pote
Alors que le défilé du dimanche 14 septembre de la place de la République à la Madeleine sera mené entre autres, et comme d’habitude, par Pai pote, José Raimundo Lima Chaves, frère de Robertinho. Pai Pote est un Babalorixá, ou pai de santo (père de saint). Il est le prêtre, ou chef de terreiro (lieu de cérémonie) du Candomblé. Un culte syncrétiste afro-brésilien très important au nord-est du Brésil.
D’autres participants sont également de la fête. Comme, par exemple, les belles baianaises vêtues de belles robes blanches en broderie anglaise et dentelles. Le groupe Batala avec ses percussionnistes sous la direction de Giba. Ou le concert de la Banda Olodum.
Sans parler d’autres attractions telles que la Capoeira. Mais aussi d’appétissants moments savoureux de rencontre avec les mets de la gastronomie baianaise.
Bon vent à l’association Lavage de la Madeleine et belle vie à ce bel événement brésilien !
NOLDS.
