André Aranha Corrêa do Lago, président de la COP30
Le sympathique diplomate brésilien président de la COP30 est optimiste. Car à chaque COP l’on avance un peu plus dans le bon sens.
ANDRÉ ARANHA CORRÊA DO LAGO est un économiste et diplomate. Il est élu du président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva pour diriger la COP30. Car depuis 2001 il s’occupe du développement durable.
Malgré les conflits mondiaux actuels tels que les guerres à Gaza et en Ukraine entre autres, André souhaite que cette COP réussisse à faire que le réchauffement climatique devienne un thème central pour les politiques internationales. Car des grands pollueurs comme la Chine ont déjà bien développé toutes les énergies alternatives.
Une carrière dédiée à l’environnement
Voilà que cet homme de haute stature (1,96 m), marié et père de quatre enfants, polyglotte, débute sa carrière diplomatique en 1982, à l’âge de 23 ans. Ainsi il possède une trajectoire international brillante dans plusieurs ambassades brésiliennes. De Madrid à Buenos Aires en passant par Prague et Washington. Au-delà d’avoir rempli des missions à Bruxelles auprès de l’Union européenne. Avant d’être ambassadeur au Japon, et en Inde cumulé avec le Bhoutan.
Et, depuis mars 2023, André Corrêa do Lago est secrétaire d’État au climat, à l’énergie et à l’environnement au ministère des Affaires étrangères. Alors que Marina Silva, est la ministre de l’Environnement.
Aussi ce passionné d’Art et d’architecture négocie à la tête de la délégation brésilienne lors des deux dernières COP, à Dubaï en 2023 et à Bakou en 2024. Mais il a également un rôle clé, vingt ans après le Sommet de la Terre, dans l’historique Rio+20 en 2012. D’où résultent les Objectifs du développement durable – ODD et le document L’Avenir que nous voulons.
Liens familiaux
Né à Rio de Janeiro en 1959, André est l’un des fils de l’avocat brésilien et diplomate Antonio Corrêa do Lago (França, 1918 – Rio de Janeiro, 2000). Antonio était le chef de la délégation du Désarmement à Genève (1964-1966) et à la Conférence générale de la FAO à Rome (1965).
Mais André est également le petit-fils du grand diplomate Oswaldo Aranha qui préside, en 1947, la première Assemblée Général de l’ONU. Au-delà d’être le frère de Pedro Corrêa do Lago. L’historien, collectionneur, conservateur, ex-président de la Bibliothèque Nationale du Brésil, fondateur de l’édition d’art brésilien Capivara, qui réunit la plus grande collection de manuscrits au monde.
COP 30, un accord à minima
Alors la COP3O s’achève avec prolongation ce samedi 22 novembre. Ainsi les pays réunis à Belém, au Brésil, adoptent par consensus un accord.
Mais sans plan de sortie des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) comme réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.
Or l’accord ne reprend qu’a minima leurs demandes, préférant un compromis, à un échec du multilatéralisme, pour éviter de trancher sur cette question assez sensible. Tandis que le chef de la délégation chinoise, Li Gao, salue un « succès dans une situation très difficile ».
Écouter la science
Voilà pourquoi le président de Colombie, Gustavo Petro, réagit sur X : « Je n’accepte pas que la déclaration de la COP30 ne dise pas clairement, comme l’affirme la science, que les combustibles fossiles sont la cause de la crise climatique ».
Et, pourtant, le président de la COP30 affirme lui aussi que quand « on écoute la science » on ne peut aller que dans ce sens là. Car « le combat contre le réchauffement climatique ne peut pas attendre » dit-il en interview 29/11/25 à Paris.
Sans oublier que « Le changement climatique menace la santé à un niveau sans précédent ». Or selon la revue médicale The Lancet, chaque année entre 2012 et 2021 il y a eu « un demi-million de morts à cause de la chaleur. Et la pollution aérienne liée aux énergies fossiles a causé plus de 2,5 millions décès en 2022 », note leur rapport publié en octobre 2025 juste avant la COP30.
Ainsi ce rapport énumère « les nombreuses conséquences de ce réchauffement, dangereuses pour la santé ». Elles sont : « vagues de chaleur, sécheresses qui mettent en danger l’alimentation, pollution, feux de forêts, … »
Une feuille de route pour les énergies fossiles et les forêts
Du coup André Aranha Corrêa do Lago avoue « Nous savons que certains d’entre vous avaient des ambitions plus grandes ». Et il annonce son intention de lancer une prochaine « feuille de route » pour les pays volontaires « sur la sortie des énergies fossiles » mais aussi « contre la déforestation »
Bref le côté positif est que le texte du compromis appelle à tripler les financements pour l’adaptation climatique des pays en développement sur les dix prochaines années, par rapport à l’objectif actuel de 40 milliards par an. Ce qui est un soulagement pour ces pays pauvres ou émergents. Car ils n’ont pas les moyens de passer aux énergies renouvelables, ou d’adapter leurs villes ou leurs agricultures à un climat déréglé.
NOLDS.

