Mémoire de la résistance brésilienne en France au Festival du cinéma de Paris

Mémoire de la résistance brésilienne en France est une association créée par des intellectuelles soucieuses de préserver la démocratie. L’association est à l’honneur au Festival du cinéma brésilien de Paris ce 1er mai.

MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE BRÉSILIENNE EN FRANCE est le nom d’un groupe formé à Paris. À sa tête se trouvent la géographe et productrice cinématographique Solange Cidreira, les journalistes Márcia Camargos et Maria Luisa Souto Maior, la comédienne Gabriella Scheer, l’art-thérapeute Daniela Cruz Pagès, la professeure Ana Lúcia et la sociologue Joana Nina Ferreira. Plus tard un bureau est créé au Brésil, à São Paulo et à Salvador de Bahia.

Ce groupe voit le jour suite à l’action anti-démocratique contre la présidente du Brésil Dilma Rousseff (2011 à 2015, réélue). Or une destitution plus que controversée a lieu le 31/8/2016, lors d’un vote du Sénat dans le but de mettre au pouvoir son vice-président Michel Temer (2016 – 2019).

La Mémoire de la résistance brésilienne naît à Paris 

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Affiche Mémoires de la résistance brésilienne en France

Voilà pourquoi la communauté brésilienne parisienne s’emballe pour faire entendre sa voix contre la répression. Ainsi ces Brésiliennes s’organisent dans la capitale française afin d’éclaircir l’opinion publique internationale. Et militent pour que les générations futures n’oublient pas. Dans ce sens Solange Cidreira souligne que « chaque citoyen peut agir à son niveau ».

Du coup ses membres récoltent toute trace d’action et d’événement de la résistance démocratique de 2016 à 2023.

Résultat : quelque 800 documents écrits, photos, vidéos, sur la démocratie en péril sont réunis et archivés. Ce sont : pamphlets, coupures de presse, comptes rendus de réunions, témoignages. Certes « tout est sourcé dans des fiches par Joana. Afin de créer une base de données accessible au public », informe Márcia Camargos. Or ça pourrait être aussi le premier pas pour un livre bilingue.

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Mémoire de la résistance brésilienne en France ©RDI

En outre l’équipe de la Mémoire de la résistance fait la mémorable campagne « Lula livre » (2019). Elle dénonce également l’assassinat à Rio de Marielle Franco (2018). Désormais cette militante sociologue-politique-féministe a un Jardin à son nom, dans le dixième arrondissement de Paris.

Voilà donc la raison pour laquelle Márcia dit que « tout ce que l’on fait a un impact positif ». La preuve : lors de la remise à Lula de la Citoyenneté d’honneur de la Ville de Paris, la maire Anne Hidalgo reconnaît avoir « entendu la voix des Brésiliens de Paris ».

Archiver la mémoire pour la préserver intacte

Aussi ce collectif se réjouit car par leurs actions il a réussi à changer la mentalité de la presse en France. Comme par exemple, sur France inter. Lors que le journaliste Anthony Bellanger reconnaît s’être trompé dans le traitement de l’information sur l’incarcération de Lula.

En effet le chroniqueur avoue avoir eu « tort d’avoir cru à la justice brésilienne. Et affirme : Le « petit juge » Sérgio Moro, ministre de la justice de Jair Bolsonaro, avait bien un agenda politique en faisant condamner et incarcérer l’ancien président Lula ». Aussi des écoutes publiées ont prouvé « une volonté d’écarter politiquement Lula... Pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2018. »

Bref le 1er mai l’association Mémoire de la résistance brésilienne en France présentera, au cinéma L’Arlequin, avant la projection du film de Walter Salles Je Suis toujours là, un court métrage de 2′. Ça se passe dans le cadre du Festival du film brésilien de Paris, organisé par Kátia Adler.

À ne pas manquer !

NOLDS.