Pierre Richard un monstre sacré, populaire, 90 ans, ovationné au Festival de Cannes 2025
À Cannes l’acteur-réalisateur présente son film L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme au Grand Théâtre Lumière le 22 mai.
PIERRE RICHARD raconte dans L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme l’histoire de deux hommes en France, unis dans l’amitié par l’amour de la Nature. Dans ce film Grégoire (Pierre Richard), un homme mur, vit dans une cabane en bord de mer dans le Midi pour s’éloigner de tout. Alors que Michel (Timi-Joy Marbot) est un jeune autiste. Bref, ensemble ils protègent la Nature. Mais aussi un ours, en fuite d’un cirque itinérant.

Voilà donc un message écologique dans cette fable universelle. Où le réalisateur Pierre Richard montre qu’une cohabitation est possible dans le monde du vivant.
Telle l’alerte du océanographe François Sarano, ex-conseiller scientifique du commandant Cousteau, ce 17 août sur France Culture. « Nous faisons partie du vivant si l’on le tue nous nous tuons. Arrêtons de considérer le vivant comme des objets ou de ressources (grands et petits animaux, végétaux, lacs, rivières, océans). Alors que, si nous voudrions vivre, il faut les protéger. Pour cela il faut donc donner des droits au vivant et interdire leur exploitation », explique-t-il.
À savoir aussi que les « océans fournissent 60 % de l’oxygène de cette Planète. Si les Océans meurent nous mourrons. »
Homme engagé aimé du public
Voilà que Pierre Richard est un artiste humaniste. Car il défend, entre autres, les Indiens d’Amazonie. Mais il brille aussi au Festival de Cannes. Où il est applaudi longuement sur le tapis rouge et dans la salle de cinéma du Grand Théâtre Lumière.


Or, aujourd’hui, ce natif de Valenciennes compte « 90 ans et 60 films en 70 ans de carrière » comme l’annonce le maître de cérémonie Laurent Lafitte dans sa présentation à Cannes.
Ainsi au Festival Pierre Richard est sur le tapis rouge aux côtés de son équipe. Dont quelques comédiens de L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme. Tels que Timi-Joy Marbot, Gustave Kervern (Nanosh), Louis-Do de Lencquesaing (Christos). Et de son épouse la charmante et élégante mannequin brésilienne Ceyla Lacerda.
César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière
Or il est vrai que le succès du comédien Pierre Richard est mondial. Car il dépasse les frontières avec l’image d’un homme distrait, maladroit, souriant. Alors ne qu’il ne l’est pas seulement au cinéma mais aussi dans la vie. « Et moi qui ne conçois la création que dans la récréation », dit-il lors qu’il a son César d’honneur.

Et ce 23 février 2006 c’est le grand réalisateur et acteur Clovis Cornillac(*) qui lui remet cette récompense. Aussi Clovis est l’un de ses partenaires dans le film Le Cactus (2005). Ce jour là, évidemment, Pierre Richard reçoit une immense ovation.
Comiques hors pairs
Ici le comédien du Grand blond aux chaussures noires rend hommage à de grands comiques américains qui l’ont captivé. « Moi j’aurais voulu être les petits pains de Chaplin, vous savez, qui se déguisent en danseuse. J’aurais voulu être le chapeau de Buster Keaton, la harpe de Harpo, les jambes de Jerry Lewis ou de Jacques Tati. Je ne suis pas Keaton. Je ne suis pas Tati. Mais je sais simplement qu’on ne peut pas s’approcher des grandes choses sans en être grandi soi-même.

Alors c’est grâce à eux que j’ai fait ce métier. Parce qu’avec eux on peut toucher le fond des choses mais du bout des doigts. Dans un éclat de rire comme ultime élégance, ne pas s’y brûler tout à fait. Et ce que je ressentais, comme tout le monde, ils m’en ont parlé comme personne… »
Il cite ainsi l’inspiration de grands burlesques dans ses rôles. « Tous les comiques que j’admire sont destructeurs. Chaplin, Keaton ou Tati perturbent le paysage dans lequel ils déboulent. Ils bousculent l’ordre établi. Ils cassent, ils renversent, ils abîment. Enfin ils mettent sens dessus dessous l’univers bourgeois. »
Ainsi dans ses films il se sert de sa propre maladresse. Et critique le monde moderne en plaçant une touche de son amour pour la Nature.
Pierre Richard : autres prix
Sans oublier qu’un 2016, la superbe Cinémathèque française présente une rétrospective de son travail. Où le directeur Laurent Mannoni met en relief l’implication de l’artiste dans la réalisation de ses premiers films qui s’inspirent de ses modèles américains. Et, en 2015, la Belgique lui offre un Magritte d’honneur.

Grand-père tranquille
Or Pierre Richard Defays, de son vrai nom, a deux fils. Aussi tous les deux sont musiciens. Christophe, né en 1960, est contrebassiste. Il dirige le vignoble du Château Bel Évêque de son papa. Et Olivier, né en 1965, saxophoniste signe la musique de L’Ours qui a vu l’homme qui a vu l’ours.
Alors, à leur tour, ses garçons donnent six petits-enfants à Pierre Richard. Dont Arthur Defays, acteur, mannequin. Et la compositrice, interprète, Maë Defays, qu’en 2024, Regardinfos enregistre lors de La Semaine du Son à l’Unesco.
Voilà donc un aperçu de L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme. Réalisé par cet homme lucide et positif, dont la popularité est sûrement incontestable.
Bref L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme est un film tendre d’une vision profonde, pour mieux critiquer le monde actuel. Cette fiction laisse aussi l’imaginaire prévoir des options plus intelligentes et sympathiques, pour une meilleur entente sur Terre.
Belle vie et bon vent à la belle personne de Pierre Richard, et aux siens !
NOLDS.
Note :
(*) Clovis Cornillac est en 2005 l’un des partenaires de Pierre Richard dans le film Le Cactus. Mais Clovis est surtout lui aussi un grand réalisateur. Comme il le prouve, par exemple, dans Couleurs de l’Incendie. Un film précis qui marque les esprits par : sa beauté plastique, ses comédiens, ses couleurs. Rarement un si beau noir et des détailles mis en scène, en France, tel que dans les films du maître Stanley Kubrick.