Le Festival international de Cannes dévoile ses prix sur la scène du Théâtre Lumière.

Suite au passage des stars sur le fameux tapis rouge, Cannes décerne ses trophées au Palais des Festivals.

La Palme d’or est attribuée à Une affaire de famille, du réalisateur japonais Kore-Eda Hirokazu. Ce prix est adjugé par l’actrice australienne Cate Blanchett, présidente du Jury des longs métrages du Festival de Cannes 2018.

Tandis que le Grand prix du jury va à BlacKkKlansman, un film de Spike Lee d’après le livre de Ron Stallworth. Le Prix du jury est pour Capharnaüm de Nadine Labaki ; et une Palme d’Or Spéciale honore le Livre d’image de Jean-Luc Godard.

Autres Trophées

Quant au prix de l’Interprétation féminine il couronne Samal Yeslyamova dans le film Ayka, de Sergey Dvortsevoy. Celui de l’Interprétation masculine gratifie Marcello Fonte pour son rôle dans Dogman de Matteo Garrone. Alors que le prix de la Mise en scène rétribue Zimna Wojna pour Cold War réalisé par Pawel Pawlikowski. Le prix du Scénario ex-æquo récompense Alice Rohrwacher, pour Lazzaro Felice, et Jafar Panahi pour Se Rokh (Trois visages).

Lauréats d’Un certain regard et de la Meilleure création sonore

En outre Benicio Del Toro, acteur américano-portoricain, président d‘ « Un certain regard », et son jury accordent le prix de cette catégorie à Gräns (Border) d’Ali Abbasi. Et celui du Scénario à Sofia de Meryem Benmbarek.

Mais aussi le prix de l’Interprétation à Victor Polster pour Girl de Lukas Dhont. Celui de la Mise en scène à Sergei Loznitsa pour Donbass. Et encore le prix Spécial du jury à Chuva é cantoria na aldeia dos mortos (Les morts et les autres), de João Salaviza et Renée Nader Messora.

Par ailleurs Gräns d’Ali Abbasi mérite également le prix de la Meilleure création sonore⁽¹⁾. Pour ce film le réalisateur suédois, d’origine iranienne, s’inspire d’une nouvelle du romancier John Ajvide Lindqvist.

Mais, à la remise du prix, Ali Abbasi est absent, vu qu’il est parti au Danemark pour s’occuper de son fils. C’est donc l‘actrice principal de Gräns, Eva Melander et John Rang-Schmidt, l’assistant styliste, qui accueillent ce trophée de « La semaine du son ».

Caméra d’or

Outre cela, la réalisatrice suisse Ursula Meier et son jury donnent la Caméra d’or à Girl, un premier film de Lukas Dhont.

Trophée Vulcain de l’artiste-technicien

Quant aux membres du jury de la CST⁽²⁾ – Commission Supérieure Technique de l’Image et du Son ils offrent le trophée Vulcain à Shin Joom-Hee, directeur artistique de Burning. Ainsi ils tiennent à mettre en valeur sa contribution, exceptionnelle, à la caractérisation des personnages de ce film.

Courts métrages

La Palme d’or des courts métrages va à All these creatures de Charles Williams. Et la Mention spéciale du jury honore Yan Bian Shao Nian pour On the border.

Pas primés mais heureux

Mais, au-delà des gagnants il y a ceux qui partent sans trophée. Néanmoins ils reçoivent l’accueil chaleureux des Cannois ainsi que le côté pressant des paparazzis. Et ce, par exemple, dès leur sortie de l’hôtel visible dans les images de Regard’Infos. Où l’on voit John Travolta, son épouse Kelly Preston, leur fille Ella Bleu, l’acteur Stacy Keach et John Connolly, réalisateur de Gotti. Tout comme Donald Glover, Emilia Clarke, et le réalisateur Ron Howard venus pour Solo : a star wars story. Dont l’affiche est sur toutes les portes des voitures officielles du Festival.

La dernière séance du Festival 2018

Suite à la cérémonie de clôture les cinéphiles assistent à la projection de L’Homme qui tua Don Quixote, du génial et tenace Terry Gilliam. Or ce film est considéré comme maudit. Car « tout ce qui pouvait foirer à foiré », explique avec humour le réalisateur britannique. En effet ce film de Gilliam prend environ 25 ans pour s’accomplir. Grâce à moult problèmes financiers liés à une série de tracasseries. Dont la plus récente est celle du producteur Paulo Branco qui, par une action en justice, voulait empêcher la sortie du film. Mais, fort heureusement, le Tribunal en a décidé autrement.

Clap de fin

Et ainsi s’achève le 71ème Festival de Cannes laissant plein d’images dans nos têtes. Rendez-vous à l’année prochaine.

NODS.

Notes :

⁽¹⁾ Le trophée de la « Meilleure création sonore » est une œuvre d’ Antoine Pierini, maître verrier à Biot. En 2017 ce prix intègre le Festival de Cannes, à la demande de « La semaine du son ». C’est une belle sculpture de cristal telle une grosse goutte toute en transparence. « Avec, à l’intérieur, des formes en couleurs et des bulles de silence pour symboliser ce son », souligne Christian Hugonnet, président fondateur de cette association.

⁽²⁾ En 2003, au Festival de Cannes, Pierre-William Glenn, président de la CST, crée le prix Vulcain de l’artiste technicien. Ce prix récompense soit un directeur de la photographie, un chef décorateur, un costumier, un ingénieur de son, un mixeur, un monteur, etc. En outre, depuis 1984, cette commission conseille et encadre l’ensemble des projections des sélections du Festival. Mais aussi de La semaine de la critique, du Marché du film, de l’AFCAE (Association Française des Cinéma d’Art et d’Essai) afin d’optimiser la qualité du son et de l’image.