« O grande circo místico » de Carlos Diegues à Cannes

Le long métrage O grande circo místico, du célèbre brésilien Carlos Diegues(1), est à Cannes. Ce film de l’un des chefs de file du Cinéma Novo(2) est projeté à la 71ª édition du Festival International en Sélection Officielle, hors compétition.

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Renata A. Magalhães, productrice ©Regardinfos.com
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Carlos Diegues, réalisateur do « Grande circo místico » ©Regardinfos.com

Ici Carlos Diegues présente O Grande circo místico dans la salle du Soixantième entouré par son épouse Renata A. Magalhães, une partie de son équipe, et Thierry Frémaux, directeur général du Festival de Cannes. En outre, ce jour là Carlos Diegues rend hommage à un brillant cinéaste. « Je veux consacrer cette séance à mon ami, maître de ma génération, Nelson Pereira dos Santos », annonce-t-il.

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Thierry Frémaux, directeur général du Festival de Cannes ©Regardinfos.com
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Jesuíta Barbosa (Célavi) ©O grande circo místico

Thierry Frémaux soutient : « Ce film est dédié à Nelson Pereira dos Santos qui est mort juste avant Cannes ». Car le cinéaste du Cinéma Novo est décédé d’un cancer le 21 avril, à l’âge de 89 ans.

Ensuite le réalisateur du Grand cirque mystique s’adresse à toute son équipe. « En même temps je veux dire merci à tous ceux qui m’ont aidé à faire ce film, dit-il. Ils sont beaucoup. Mais je veux particulièrement remercier sa productrice, c’est Renata Almeida Magalhães. »

Alors l’acteur Vincent Cassel déclare : « C’est un plaisir et un honneur pour moi d’être dans ce film. Moi, je suis un peu une pièce rapportée. Donc de tourner avec Cacá, pour moi, c’était une manière de vraiment rentrer dans l’histoire du Brésil, et tourner avec toutes ces actrices… Parce que, même si vous ne connaissez pas tous ces gens qui sont à l’écran, en fait ils sont tous des grands stars au Brésil ».

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Vincent Cassel (Jean-Paul) ©Regardinfos.com
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Mariana Ximenes (Margarete) à Cannes ©Regardinfos.com

Un casting performant

En effet O grande circo místico met en scène de très bons acteurs. Parmi eux, Jesuíta Barbosa (Célavi, le maître de cérémonie qui ne vieillit pas), Bruna Linzmeyer (Beatriz), Mariana Ximenes (Margarete). Mais aussi Vincent Cassel (Jean-Paul), le merveilleux  Antônio Fagundes (dr Frederico Kieps), Marcos Frota (Osvaldão), Catherine Mouchet (l’impératrice vierge). Ainsi que les acrobates et les animaux du cirque Victor Hugo Cardinali.

O grande circo místico inspiré d’une poésie

D’après un poème de Jorge de Lima (1893-1953), tel Cacá du Nord-Est brésilien. En revanche cette fiction a été tournée au Portugal. « Puisqu’au Brésil les animaux sont interdits dans les cirques », explique Diegues en ITW au Film Français.

Quant à la bande sonore de cette dix-huitième oeuvre de Cacá, elle est d’Edu Lobo et Chico Buarque De Holanda.

Par ailleurs en évoquant Chico Buarque, l’une de ses phrases des années 70 sur les habitants du plus grand pays d’Amérique du Sud s’applique bien à ce film : « Le Brésilien a été écrit par Gabriel García Márquez et mis en scène par Federico Fellini ». Or cette définition correspond à cette production presque sortie d’un univers fellinien, fertile en imaginaireOù le rêve et la beauté se mélangent à la réalité, et se confondent.

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Chapiteau ©O grande circo místico

Résultat, avec ce film plein de beaux effets spéciaux Diegues raconte la vie d’une famille du cirque, au Brésil. Et ce à travers cinq générations depuis son inauguration, en 1910. Et, tout comme dans le monde des beaux rêves, ce film est aussi léger que ses papillons bleus.

En fait, il s’agit d’une très belle coproduction entre le Brésil, le Portugal et la France diffusée à Cannes. Un bel endroit pour commémorer les 78 ans de Cacá Diegues, le 19 mai. Le jour même de la clôture du Festival.

Enfin Le grand cirque mystique sortira en France le 22 août. Au Brésil le 6 septembre, juste un mois avant l’élection présidentielle de 2018.

NOLDS.

Notes :

(1) Carlos Diegues (appelé Cacá, diminutif de Carlos au Brésil) est un accoutumé du Festival de Cannes. Où trois de ses films ont disputé la Palme d’or. Soient : Um trem para as estrêlas (Un train pour les étoiles, 1987), Quilombo (1984) et Bye bye Brasil (1980).

(2) Le mouvement appelé Cinéma Novo a été fondé dans les années 60 par Nelson Pereira dos Santos, Carlos Diegues, Glauber Rocha.