Lettre d’amour à moi-même, aimer ça s’apprend !
« L’amour me fait pleurer d’émotion, en profondeur. Larmes de joie du bien être dispersé : gouttes de bonheur ! »
L’amour génère l’amour
Mon amour pour moi-même est né à la fin des années 60, à la Fac, au Brésil. Néanmoins je n’ai appris vraiment à m’aimer que dans les années 70, en psychanalyse. À Rio de Janeiro, avec célèbre Inês Besouchet(1), qui était la meilleur maman au monde.
En effet Inês Besouchet était la mère idéale de tous ceux qui sont passés par sa maison, à Botafogo, puis au Leblon (Rio).
Dans sa demeure entourée par de belles plantes tropicales, chacun avait sa propre chaise pliable, en bois ; comme celle des réalisateurs de cinéma. Besouchet était la personne qui nous aimait tels que nous étions. En effet elle était la personne idéale pour nous encourager à réaliser nos rêves.
Ma lettre d’amour
Cependant, ma lettre d’amour pour moi passe d’abord par mes parents, qui sont les responsables de ma venue dans notre Planète. Sans eux je n’existerais pas. De ce fait je leurs suis redevable de ma naissance et d’être telle que je suis.
En revanche, il est vrai que lors de mon adolescence, comme mon cerveau n’était pas encore formé, j’aurais préféré avoir d’autres parents. Des parents qui correspondraient plus à ma manière d’être et à mes sensibilités, afin que je m’épanouisse rapidement.
Mais, le temps passant, je suis devenue maman à mon tour. Mon fils est né en France. Et, avec du recul, j’ai compris toutes les valeurs de mes parents. Alors du coup j’étais fière d’être leur fille.
À ce moment là je leurs ai écrit une longue lettre d’amour, en disant tout le bien que je pensais de tous les deux. Enfin, je les remerciais pour toute l’attention, l’affection, la bonne éducation, pour tout l’amour qu’ils m’ont donné.
Origines sud-américaines européennes
Aussi, par chance, j’ai eu des parents qui ne nous ont jamais frappé. Car, pour ces êtres, dotés d’une grande gentillesse, leur progéniture était : précieuse. En plus ils nous ont inculqués, à tous les trois, de bonnes valeurs envers nous-mêmes. Comme par exemple : l’honnêteté, le respect de soi, et de la Terre.
Il va de soit que l’environnement a toujours été une priorité pour ces descendants d’Indiens Tupi-Guarani mélangés à des Européens. Du côté maternel, les Oliveira, des Marranes peut-être ; en tout cas, un couple de Portugais qui s’adorait. Leur fille, ma grand-mère Emília, s’est mariée à un Indien du Brésil pur souche, Euclides Ferreira De Alvarenga. Ce couple d’amoureux a eu quinze enfants dont Eurydice, ma maman.
Wilhelm Van der Bruyn
Du côté paternel, la mère de mon père s’appelait Olívia Brum. Peut-être, selon mes sources intellectuelles portugaises, elle était une descendante de Wilhelm Van der Bruyn ou Guilherme de B, comme il s’est fait appeler au Portugal.
Wilhelm est né à Maëstricht (Pays-Bas), dans une famille d’origine flamande, qui a déménagée au XVè siècle sur l’île de Madère(2). À Madère Wilhelm Van der Bruyn s’est marié. Il a eu des enfants qui se sont déplacés toujours sur l’Atlantique. Et ce sur plusieurs îles de l’Archipel des Açores, surtout à Faial donnant origine aux Brunos Da Silveira…
Quant à ma grand-mère, Olívia Da Silva Brum, elle s’est mariée avec Cândido Pedro De Souza, fils d’une Indienne mariée à un Français. Un Français qui « faisait tourner son moulin à farine par des chiens, qui laissait vers et moisissures nobles s’emparer du fromage pour le manger », disait mon père. Sûrement pour avoir les bénéfices des antibiotiques du type de la pénicilline, découverte en 1928 par le britannique sir Alexander Fleming (1881 – 1955). Olívia et Cândido ont eu deux filles et un garçon appelé Manoel. C’est mon papa.
Résultat : l’un des fruits de ce mélange humain c’est moi.
Par ailleurs, concernant mon amour pour moi, j’aime particulièrement ce côté de militante claustrophobe. D’où ma nécessité vitale d’être libre, sans parti et sans parti pris pour ne pas me sentir enfermée.
Zorro
Car j’aime la liberté de l’individu qui a besoin de justice et de faire ses propres lois. Or quelquefois je signe même mon nom d’un seul « N », tel un « Z » de Zorro couché. Cela préserve en partie l’enfant rebelle qui habite toujours au plus profond de mon être. J’apprécie également le fait d’être sérieuse sans me prendre au sérieux pour autant. Et, surtout, d’avoir une bonne dose de bon sens.
Par conséquent, j’hésite à donner de l’argent à des associations caritatives. Puisque j’aurais préféré investir plutôt en amont pour éviter la cause qui donne naissance à ce type d’organisation. Voilà l’une des raisons pour laquelle je préfère m’abonner à des journaux qui dénoncent entre autres les mauvais actes politiques et qui ne survivent que grâce à l’argent de leurs abonnés. Tels que le Canard Enchaîné ou Mediapart par exemple. Ou encore m’engager auprès des associations engagées à aider la Planète. Afin que la démocratie puisse continuer d’exister et que le monde soit plus juste.
NOLDS.
Notes :
(1) Inês Besouchet a créé, à son domicile au Leblon, et était la présidente du Centre d’Anthropologie Clinique – CESAC. Elle est la fondatrice de la Société de Psychanalystes de Rio de Janeiro, affilié à la Société Internationale de Psychanalyse à Londres.
(2) Madère, île de l’Atlantique à l’Ouest du Maroc, envahie par les Portugais en 1419. Capital : Funchal.