Cinéphiles, tous au cinéma à partir de ce lundi
Ce lundi tous les cinémas en France rouvrent leurs salles pour le plus grand plaisir des cinéphiles.
Enfin le déconfinement arrive permettant l’ouverture des salles obscures. Suite à la pandémie du Coronavirus et la fermeture des lieux publics par mesure de précaution. Les cinéphiles sont de retour au cinéma.
Tous se mobilisent
Ainsi, après un confinement d’une centaine de jours, la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) annonce l’événement, depuis le 15 juin, partout en France, par une affiche publicitaire « Tous au cinéma ». Dès lors l’on peut la voir dans les gares, les métros, ou sur les colonnes Morris à Paris par exemple. Aussi des clips audio et vidéo #TousAuCinema rappellent la joie d’être dans les salles, en sentant l’émotion unique portée par un film pouvant aller du rire aux larmes. Ces spots sont diffusés sur toutes les chaînes de télévision et radios partenaires. Telles que : Arte, France Télévisions, France Inter. Et, bien sûr, sur les réseaux sociaux et cinémas. En somme, Tous ce sont mobilisés pour soutenir le 7ème Art : médias, presse, communes, collectivités et bien d’autres.
Un événement exceptionnel
Alors dans le communiqué de presse d’Étienne Lerbret et Stéphane Ribola, le Président de la FNCF, Richard PATRY, exclame : « C’est un évènement exceptionnel ! Il démontre bien la place essentielle des cinémas, première pratique culturelle des Français au cœur de nos villes, au cœur de nos vies ! »
Enfin, nous pouvons à nouveau nous confiner dans les salles obscures pour voire les films de notre choix.
Règles strictes et gestes barrières liés à la crise sanitaire
Néanmoins il faut respecter « les règles de distanciation physique » précise le Premier ministre Edouard Philippe, le jeudi 28 mai. Mais également l’espacement d’un siège vide entre chaque spectateur. Sauf pour les personnes groupées en famille, amis, …
Certes le port du masque continue obligatoire. En revanche il est possible de l’enlever lorsqu’on est assis dans la salle. Mais il ne faut pas baisser la garde pour autant, et respecter les gestes barrières appris dans la petite enfance. Tels que laver les mains à l’eau savonneuse. Des gestes simples d’hygiène qui évitent la propagation du virus, et « l’arrivée d’une nouvelle vague » comme évoque sur la chaîne IHU Méditerranée-Infection le docteur Didier Raoult. Ce spécialiste des maladies infectieuses, qui a conseillé dès le début de l’épidémie l’hydroxychloroquine pour le traitement du Covid, qui fait couler tant d’encre.
Donc ces mesures d’hygiènes contraignantes restent nécessaires dans les couloirs et pièces communes de ces établissements. Aussi bien pour les cinéphiles que pour les personnes travaillant dans les cinémas. Car ces salles devront être scrupuleusement nettoyés après chaque séance, comme n’importe quel lieu qui reçoit du monde.
Films libérés
Bref, à partir de ce lundi 22 juin, une cinquantaine de films sont à nouveau sur nos grands écrans pour les cinéphiles. Parmi eux on retrouve des réalisations qui étaient auparavant à l’affiche, et qui n’ont pas pu aboutir leur exploitation, lorsque le gouvernement a pris enfin des décisions pour barrer le Covid-19. Par exemple le documentaire « Visions chamaniques, territoires oubliés » de David Paquin, sorti le 11 mars 2020, est revenu au programme.
Sans doute, aujourd’hui, en France, c’est une journée historique pour le spectateur et pour le cinéma.
NOLDS.
Note :
(*) Colonne Morris. Un jour de 1854, un imprimeur-éditeur berlinois, Ernst Amandus Theodor Litfass (1816-1874), créé un support publicitaire cylindrique pour mettre fin à l’affichage sauvage sur les murs, les arbres, les grilles. Mais surtout sur les urinoirs publics dans des colonnes-affiches qui, aussi bien à Berlin qu’à Paris, servaient à la fois de toilettes et de panneaux d’affichage.
Or, le temps passe et, en 1868, un autre imprimeur, un Français, Richard Gabriel Morris (1837-1914), s’inspire enfin de la Litfassplatz ou Litfaßsäule (colonnes-affiches) pour fabriquer celle qui désormais aura son nom, Morris.
Gabriel travaille avec son géniteur dans la Typographie Morris père et fils, fondée en 1853, spécialisée dans la lithographie et les affiches publicitaires, sise au 46 puis au 64 rue Amelot – 75011. Alors pour se différencier d’Ernest, Gabriel met sa touche. En 1868, il coiffe ses édicules en fonte verte d’un auvent, hexagonal, qu’il décore de six têtes de lions à chaque angle pour protéger ses affiches de la météo. Et il clos le tout avec un dôme bombé décoré d’écailles et d’une flèche avec de feuilles d’acanthe. Ensuite le baron Haussmann accorde à la Typograhie Morris le monopole de ce mobilier urbain.
Donc c’est grâce à Litfaß que ce type de colonne a changé de fonction. Ainsi elle se libère de son rôle sanitaire pour se dédier seulement aux publicités culturelles. La colonne Morris devient alors un des premiers mobiliers publicitaires officiels dans les rues.