The Plague primé par La Semaine du Son à Cannes

Au Festival de Cannes 2025 le film The Plague reçoit le Trophée de La Meilleure création sonore.

THE PLAGUE de l’Américain Charlie Polinger est l’heureux lauréat du prix de La Semaine du Son au le 23 mai 2025.

Car le jury de La Semaine du Son, présidé par Gérard Krawczyk, le décide ainsi « à l’unanimité », affirme ce réalisateur. Or les membres de ce jury sont : la spécialiste de l’audiovisuel et de la communication Janine Langlois-Glandier(*), Emmanuelle Gaume productrice et réalisatrice, Martin Luminet chanteur-compositeur. Et l’ingénieur acousticien créateur de ce prix Christian Hugonnet.

Beau trophée conçu à Biot

En fait ce prix est un trophée lumineux. Il est tout en verre, transparent, avec des bulles d’air et des touches de couleurs. C’est une très belle sculpture créé par Antoine Pierini, maître verrier à Biot.

Et cette sculpture « a toutes les couleurs des basses jusqu’au hautes fréquences, qui [vont] du rouge au violet. Mais, dedans, il a aussi des bulles de silence. C’est pourquoi ce trophée est vraiment un trophée du Son », ajoute Christian Hugonnet.

En revanche seulement un film de la sélection Un Certain regard peut le recevoir. Et celle-ci se destine au premier film d’un réalisateur.

Un metteur en Son sensible

Ainsi depuis 2017 La Semaine du son offre ce prix de La Meilleure création sonore au Festival de Cannes. Et, depuis, ses heureux gagnants suivent une très belle carrière.

Ils sont : la Tunisienne Kaouther Ben Hania avec La Belle et la meute en 2017. L’Irano-Danois Ali Abbasi pour Gräns (Border) en 2018. Le Franco-Espagnol Oliver Laxe qui signe Viendra le feu en 2019. La Mexico-Salvadorienne Tatiana Huezo pour Noche de fuego en 2021. Marie Kreutzer avec son film Corsage en 2022. Et, en 2024, c’est le Norvégien Halfdan Ullmann Tondel pour Armand. Pour information, le talentueux Halfdan est le petit-fils de l’actrice norvégienne Liv Ullmann et du cinéaste suédois Ingmar Bergman.

Et, ce 23 mai 2025, Martin Luminet, membre du jury, ajoute que Charlie Polinger, le jeune réalisateur de The Plague, 34 ans, est « un bon metteur en scène et un très sensible metteur en Son ».

Tandis que Gérard Krawczyk précise « C’est un film qui fait preuve d’audace, d’invention, qui ne se réduit pas à sa bande son. Mais qui, grâce à elle, nous fait ressentir intensément ce que traversent les personnages. Le son, acteur créatif majeur est l’image qui parle sur l’écran. Et celle qui est hors champs. Il n’a pas besoin de traduction. Il est universel et touche directement le cœur ».

Le film The Plague

Or The Plague est une fiction basée sur des faits réels. Et le réalisateur Charlie Polinger met en scène le harcèlement subi par Ben (Everett Blunck). Lorsque, en 2003, cet adolescent timide et empathique, 12 ans, est dans un camp de water-polo. Où une tradition cruelle subsiste, et la haine de soi se transforme en haine de l’autre.

Entre autres acteurs il y a Joel Edgerton dans le rôle de Daddy Wags, un coach bienveillant mais pas efficace.

Du coup entre piscine et dortoir, ce thriller psychologique a une bande son soignée. Elle « donne à voir » au spectateur.

Le Son dans nos vies

En effet la qualité du Son est un sujet d’extrême importance aussi bien au cinéma qu’ailleurs.

Voilà pourquoi Christian Hugonnet crée La Semaine du Son. Et, ce jour à Cannes, il explique que « Le sonore a sa juste place au cinéma avec ce prix au Festival de Cannes. Car cette 0NG élue membre de l’Unesco est là pour faire avancer le sonore au niveau national et international. Cela se passe du côté : environnemental, de la santé, de l’audition, de la musique. Sans oublier le cinéma et le rapport image et son. »

En outre Christian Hugonnet précise que, aujourd’hui dans le monde, « plus de 65% de jeunes de moins de 35 ans souffrent des acouphènes ».

Dolby Atmos à Cannes

À souligner également que désormais la salle du Grand Théâtre Lumière s’équipe en Dolby Atmos. Un système d’immersion sonore avec 128 haut-parleurs. Où le son arrive de toute les directions et change la perception d’un film pour le bonheur des spectateurs.

Bref, préservez précieusement vos cinq sens : le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe et la vue. Car c’est le vrai patrimoine de chacun.

NOLDS.

Note :

(*) Janine Langlois-Glandier, alors en 1985 présidente de FR 3/France 3, crée trois journaux avant le 20h à la télévision. Dont le fameux 19/20 (arrêté le 3 septembre 2024 pour la grande déception des spectateurs. Car l’audience était toujours au rendez-vous). Cette spécialiste de l’image et du son préside en 1986 La Sept (Arte), l’INA de 1987 – 1990. Au-delà d’avoir dirigé Pathé, d’avoir administré le CSA (Arcom), l’AFP, le journal Libération, la Cinémathèque française, la Sacem, TF1, et j’en passe.