L’Intelligence des Arbres au cinéma

« L’Intelligence des arbres » est un documentaire passionnant réalisé par Julia Dordel et Guido Tölke.

Le film « L’Intelligence des Arbres » révèle que les arbres ont de la mémoire et qu’ils ressentent des sentiments, des émotions, tout comme les êtres humains. Comme nous, les arbres connaissent ainsi la douleur et la peur.

De plus ces végétaux savent reconnaître un agresseur par la salive, comme celle de la chenille par exemple. Mais aussi identifier le bruit d’un prédateur pour émettre aussitôt des appels de secours, qui seront entendus par ses congénères.

La Communication des Arbres

Peter-Wohlleben
Peter Wohlleben dans le film « L’Intelligence des arbres » ©Jupiter-films.com

Selon Peter Wohlleben, garde forestier et ingénieur, les arbres « communiquent entre eux, savent se lier d’amitié, [et] tisser des liens comme un vieux couple ». Il s’agit d’une société organisée où « les parents vivent avec leurs enfants et les aident à grandir ».

Ils s’entraident. Des adultes protègent les plus jeunes, tels des « arbres-mères ». Ou un jeune arbre absorbe davantage de sucres qu’il n’en a besoin, pour passer le surplus à un nouveau arrivé qui dispose de moins de ressources que lui.

Pour Wohlleben, auteur du best-seller La Vie secrète des arbres : « Les arbres n’aiment pas la solitude, [ils] vivent en groupe et aiment la lenteur ». Ce sont des êtres sociaux. Mis à part certaines espèces solitaires, comme le saule et le peuplier.

Wood Wide Web – Réseau de Racines

Quant à Suzanne Simard, professeur d’Écologie forestière à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver (Canada) elle révèle la découverte des « bases d’un langage végétal élaboré », et que « leurs racines constituent le cerveau de la forêt ».

Suzanne-Simard
Suzanne Simard, L’Intelligence des arbres ©Jupiter-films.com

Suite à des diverses expériences, les scientifiques confirment que les arbres sont connectés entre eux en réseau souterrain. Leurs racines s’interconnectent par un système radiculaire semblable à un réseau internet végétal, le Wood Wide Web, qui leur permet de partager des nutriments avec les arbres malades ou pas. Mais aussi de communiquer entre eux par des signaux chimiques, qui circulent d’un individu à l’autre en modifiant leur comportement si nécessaire.

L’Intelligence des Arbres : Un Réseau de Solidarité

Une expérience en laboratoire détermine bien des échanges via un réseau fongique par des champignons. Dont des filaments souterrains, en réseau, en contact avec les racines des arbres, la mycorhize, font la communication avec un échange de sucres.

Ces échanges via le réseau fongique ont été démontrés en plaçant des sapins de Douglas, isolés dans des filtres, dans un même pot. Ces arbres se sont transmis des substances. Même si leurs racines ne se touchaient pas. Parce que les filaments des champignons ont traversé le tissu pour les mettre en contact.

L’équipe de chercheurs de l’écologue canadienne a « découvert que des molécules de carbone circulaient d’un arbre à l’autre ». Tout comme des molécules d’azote, de phosphore ou d’hydrogène, grâce aux réseaux de filaments des champignons (mycélium).

Une Famille Vivante

D’après le docteur Suzanne Simard « les arbres œuvrent ensemble pour constituer une famille vivante ». Sans oublier que leurs racines peuvent perdurer plus de dix mille ans, même si la souche semble morte. Selon Peter Wohlleben « ce que nous appelons Arbre c’est la partie visible sur le sol. Mais la plupart de sa vie, et le plus important, se passe en sous-sol ».

Le documentaire L’Intelligence des Arbres, de Julia Dordel et Guido Tölke est une pépinière de réflexions et d’expériences. Où une pléiade de savants livrent les résultats de leur approche du monde des végétaux.

Des Résultats Savants Étonnants

La-mycorhize
La mycorhize : association symbiotique entre un champignon et les racines des arbres ©Jupiter-films.com

Le pépiniériste-paysagiste Jean Thoby, explique qu’à l’aide d’un boîtier il a transformé les ondes électriques des plantes en sons. Ce chercheur botaniste fait entendre alors quelques harmonies naturelles de l’environnement.

François Bouteau, chercheur au Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain, professeur de biologie, de la diversité des algues, des champignons et de nutrition végétale, parle de la neurobiologie des plantes.

Teresa Ryan Sm’hayetsk, descendante de la tribu indienne Gitlan, de l’île de Vancouver, évoque l’importance des écosystèmes des forêts et les relations entre les éléments qui les composent. Pour son peuple aborigène « Tout n’est qu’un ». Cette chercheuse postdoctorante en Sciences de la Forêt et de la Conservation, s’intéresse aussi aux relations entre les forêts et le saumon.

Chronobiologie et Agriculture Quantique

Ernest Zürcher, ingénieur forestier, docteur en sciences naturelles étudie plus particulièrement les structures temporelles des arbres, la chronobiologie. Pour l’auteur du livre « Les Arbres, entre visible et invisible », l’être humain doit s’approcher plus de la Nature puisque « l’on aime ce que l’on est habitué à voir ».

« Que veut le maïs comme compagnon pour donner de la rosée ? »

Ernest Zücker voit ainsi la nécessité de comprendre la terre, de se poser des questions toutes simples par rapport à l’agriculture. Comme se demander : « Que veut le maïs comme compagnon pour donner de la rosée ? ». Une sensibilité qui est d’actualité en Suisse, où il y existe déjà une réflexion sur le « Droit des plantes ».

Henk Kief, agronome international spécialiste de l’agriculture quantique consacrée à la restauration agricole mondiale, intégrant la biodynamique, l’agro-homéopathie et les pratiques biologiques, pense que « les plantes sont des êtres électriques complexes ». Il s’interroge sur la dimension spirituelle du monde végétal.

Biologie Ondulaire

Michel Duhamel, ingénieur et président de GENODICS SAS, souligne que lors du processus de synthèse des protéines, les acides animés d’une plante émettent des séquences de sons. Constituant alors une mélodie spécifique pour chaque protéine, appelée « protéodie ».

GENODICS a développé les applications de ce concept de biologie ondulatoire : la génodique.

Résultat : en enregistrant puis en rediffusant les mélodies des propres plantes, l’on peut stimuler, ou inhiber, la synthèse des protéines correspondantes de manière très spécifique.

Champignon-et-filaments
Un champignon avec ses filaments souterrains ©Jupiter-films.com

Ces informations sont précieuses pour l’agriculture. Puisque cette méthode permet d’aider les plantes à résister aux forts changements de température, de pluviométrie et aussi aux virus, supprimant du coup les pesticides.

Michel Duhamel cite un succès remarquable de ce procédé. Il a pu neutraliser la sharka, un virus qui nuit aux pêchers, en évitant ainsi de couper ces arbres fruitiers.

GENODICS utilise cette méthode de musicothérapie botanique associée à l’énergie solaire, dans les domaines du maraîchage, de l’élevage et de la viticulture.

Synergie

Quant à la chanteuse Laure Charrin, elle affirme qu’elle perçoit le message des plantes par le ressenti et par des tests de kinésiologie. Elle en profite pour mieux agencer son potager.

Cette énergéticienne remarque la collaboration entre les plantes, qui répondent entre elles pour s’aider. Pour éloigner limaces et escargots du potager, Laure Charrin fait, par exemple, appel à la synergie en plantant du cerfeuil tout près des laitues. De ce fait, ces charmants prédateurs restent autour du jardin sans s’approcher des salades.

Les arbres : des trésors à préserver

Arbres-en-réseau
Les arbres sont interconnectés en réseau. L’Intelligence des arbres ©Jupiter-films.com

Avec des arguments intelligents Suzanne Simard et Peter Wohlleben suggèrent une préservation de l’écosystème des forêts.

En somme un réaménagement des forêts plus performant. Afin de permettre aux arbres, jeunes et vieux, de se développer de manière naturelle parmi des espèces différentes. Ce qui est complètement opposée à la monoculture et est plus sanitaire pour les plantes.

Forêts vierges : des trésors rares à protéger

Peter Wohhlleben ajoute que « Les forêts vierges sont assez uniques dans le monde. Ces lieux sont des trésors rares, qui ont besoin d’être protégés ».

La réalisatrice de « L’Intelligence des Arbres » explique pourquoi elle a fait ce film. Julia Dordel, raconte : « J’avais une grande admiration pour les merveilles de la nature. Mais par dessus tout, je me suis dit [que] c’est quelque chose que les gens, que chacun d’entre nous doit savoir. Et cette connaissance incroyable que nous, les scientifiques, avons sur le monde dans lequel nous vivons doit être partagée avec tous !».

Cette universitaire allemande diplômée en « Sciences de la forêt », au Canada, estime que «  Si le film peut contribuer à offrir une perception plus consciente de notre nature. Et, par conséquent, à ce que nous traitions un peu mieux la nature : ce serait fantastique, bien sûr ! ».

Le documentaire sur « L’Intelligence des Arbres » invite chacun d’entre nous à nouer un lien plus profond avec les végétaux et la nature. Tout comme les racines des arbres le font pour se nourrir et se sauvegarder. Puisque notre bien être en dépend : arrêtons donc de les dénaturer !

En salles à partir du 27 septembre 2017.
Neide Olívia De Souza.

Note : DVD de souscription en pré-commande ICI : prix préférentiel 15 euros, au lieu de 20€.