Films vus au Festival de Cannes 2021
Le festival international du cinéma était là pour le plus grand bonheur des cinéphiles suite à une année blanche due au Coronavirus.
Films à gogo au 74è Festival de Cannes. Enfin, en 2021, le monde du cinéma est en fête sous le soleil cannois, où l’affiche du festival international plane sur la Croisette. Elle est illustrée par des palmiers symbolisant Cannes avec la photo du président du jury de la Palme d’or, Spike Lee. Sur les images de Regard’Infos, Spike Lee est parmi son jury sur le tapis rouge. Or l’anti-raciste, et excellent réalisateur américain, est le premier Afro-Américain à occuper cette fonction prestigieuse du Festival de Cannes.
Ici également l’infatigable Thierry Frémaux est partout et toujours en super forme athlétique. Car le délégué général du Festival de Cannes semble « très heureux » parmi toutes ces stars illuminant la ville cannoise.
Clap de début donné le 6 juillet 2021
Suite à la pandémie du SARS-CoV-2, parmi les nouveautés du Festival il y a la dématérialisation pour l’acquisition des tickets, avec ses bugs. Aussi la présentation d’un test négatif impératif tous les deux jours pour passer les portes du Palais des Festivals et du Soixantième, ainsi que les autres.
En outre, concernant les films Netflix Thierry Frémaux trouve que le géant du streaming « contribue à fragiliser l’industrie du cinéma ». En conférence il affirme que « tous les films sélectionnés à Cannes devront être diffusés dans les salles de cinéma en France ».
Red Rocket
Par ailleurs, parmi les films à gogo présents dans les différentes catégories, notre équipe de Regardinfos a apprécié Red Rocket de l’américain Sean Baker.
Or cette fiction paraît dans les 24 longs métrages en compétition choisis entre les 1800 films de la sélection officielle. Cette très bonne comédie, légère et fluide, montre une Amérique profonde. Ce film se démarque, avec d’excellents acteurs, par la fraîcheur du traitement du sujet.
Dans Red Rocket le cinéaste Sean Baker met en scène une ancienne star du porno, Mikey Saber, qui ne rêve que de revenir sur le grand écran. Entre autres acteurs, le protagoniste Simon Rex (Mikey Saber), Suzanne Son (compositrice, ici dans le rôle de Strawbery), Bree Elrod (Lexi), Brittney Rodriguez (June). Regard’infos a filmé cette fine équipe lors de la montée des marches.
Une jeune fille qui va bien
Quant au long métrage Une jeune fille qui va bien il est présent dans le cadre de la Semaine de la critique. Dans ce film, pour la première fois, l’actrice Sandrine Kiberlain s’exprime en tant que réalisatrice.
Où cette passionnée de théâtre évoque quelques souvenirs familiaux, des juifs polonais établis en France. Tels « de bons français » comme souligne André, le papa de Irène, joué par l’excellent André Marcon.
Ainsi dans cette fiction le spectateur suit, en 1942, l’évolution d’Irène, 19 ans, incarnée dans son insouciance par la très expressive Rebecca Marder de la Comédie Française. Parmi d’autres acteurs, dans leurs rôles respectifs, la formidable Françoise Widhoff qui joue sa grand-mère Marceline, India Hair son amie des répétitions théâtrales, Anthony Bajon son frère musicien.
Le racisme toujours dans l’actualité
Une jeune fille qui va bien c’est un film qui traite de l’horreur de l’anti-sémitisme avec beaucoup de pudeur et finesse. Il s’agit d’une bonne reconstitution historique, interprétée par des acteurs de talent et bien dirigés.
Petite nature
Aussi à la Semaine de la critique, la fiction Petite nature, de Samuel Theis. Où le cinéaste raconte l’histoire de Johnny, un enfant attachant de 10 ans qui ne connaît pas son père. Johnny habite en Lorraine dans une cité HLM avec sa famille.
Après la séparation de ses parents, Johnny (Aliocha Reinert) vit avec sa mère Sonia Jung (Mélissa Olexa), sa petite sœur Mélissa (Jade Schwartz) et son grand frère Dylan (Ilario Gallo). Des personnages, incarnés par de bons acteurs, aux noms et prénoms évocateurs qui en disent long sur cette fiction.
Il s’agit ici d’un univers populaire où la culture fait défaut. Or, entre autres, c’est un monde d’amour rude et d’incompréhensions. Où une mère devient violente quand elle boit. En revanche, lors qu’elle est dessoulée elle a du bon sens.
La culture libère les êtres
Enfin, la vie de l’intelligent et précoce Johnny évolue, lorsqu’il rentre dans la classe d’un instituteur extraordinaire. C’est la classe de monsieur Adamski, joué par Antoine Reinartz, marié à une photographe du Centre Pompidou de Metz, Nora (Izia Higelin).
Ainsi dans cette fiction le réalisateur Samuel Theis dit s’inspirer de sa propre enfance. Il explique qu’au-delà d’être un film sur le « désir de partir et d’émancipation », c’est « aussi le récit d’un milieu, d’un territoire ». Situé tout à l’Est de la France, en Moselle, où on parle le lorrain.
Petite nature est le deuxième long métrage de Samuel Theis. C’est un film sensible, très intéressant, sur le passage de l’enfance à l’adolescence et ses éveils : affectif, intellectuel, sexuel.
Langues et communication
En fait, une seule critique s’impose à ce film mais aussi à bien d’autres. Cela concerne quelques prononciations. Des mots mal articulés qui rendent les phrases incompréhensibles, forçant le spectateur à regarder le sous-titrage en anglais. Quoique cela pourrait s’expliquer par rapport au milieu auquel ce film de Samuel Theis se réfère. Aussi, bien sûr, au langage actuellement parlé par les jeunes, qui n’est pas toujours évident à comprendre.
Bref, depuis 74 ans, Le festival du 7ème Art et de la création fait rêver tous les amateurs des salles obscures. Avec une pléiade de bons films, des vedettes mondiales qui marquent de leurs pas son fameux tapis rouge. Clap de fin en 2021, c’était le samedi 17 juillet.
Et, en 2022, Le Festival de Cannes est de retour du 17 au 28 mai.
NOLDS.