Kleber Mendonça Filho primé trois fois au Festival de Cannes 2025
Le Festival de Cannes attribue trois prix à L’Agent secret de Kleber Mendonça Filho, un film avec Wagner Moura.
KLEBER MENDONÇA FILHO et son film L’Agent secret, en compétition au Festival de Cannes, reçoit trois récompenses en 2025. Cette fiction est magnifiquement interprétée par le talentueux Wagner Moura.
Cette année le Brésil est à l’honneur au Festival de Cannes. Ainsi dans le Salon des Ambassadeurs du Palais des Festivals, le 23 mai, le réalisateur Kleber Mendonça reçoit le prix FIPRESCI. Un prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique qui existe au Festival de Cannes depuis 1946.
W. Moura 1er brésilien à avoir le prix d’Interprétation à Cannes
Puis, le soir, lors de la cérémonie de clôture, au Théâtre Lumière, ce cinéaste brésilien pernambucano est encore un heureux élu du Jury. Cette fois-ci par le prix de la Mise en scène. Alors que son acteur le fabuleux et brillant acteur Wagner Moura détient celui d’Interprétation. Du coup Wagner Moura devient le premier acteur brésilien à recevoir ce prix au Festival de Cannes.
Kleber Mendonça Filho grand succès avec L’Agent secret
Le film L’Agent secret raconte une histoire de corruption, d’oppression et de traumatismes. Ça se passe en 1977, pendant la dictature au Brésil (1964 – 1985). Ainsi lors du Carnaval, Marcelo (Wagner Moura) arrive à Recife (capitale de l’état de Pernambuco, nord-est du Brésil) pour retrouver son fils. Marcelo veut changer de vie pour fuir un passé trouble, car des menaces pèsent sur lui…
Résultat : c’est un excellent thriller par sa mise en scène qui fait évoluer le mystère en subtilité. Aussi dans ce film Kleber rend hommage comme d’habitude au cinéma de quartier, avec le personnage du projectionniste beau-père de Marcelo.
Autres films de Kleber Mendoça Filho
Voilà que Kleber est un réalisateur incontournable de l’histoire du cinéma. Par ses beaux films tels que Portraits fantômes en 2023, Bacurau en 2019 prix du Jury à Cannes, en passant par l’étonnant Aquarius en 2016. Sans oublier le superbe Les Bruits de Recife, en 2012. Ce premier long métrage représente le Brésil aux Oscars. Et se classe dans les dix meilleurs films de l’année au New York Times.
Walter Salles Júnior et Gabriel Mascaro primés
À noter aussi le merveilleux et touchant carioca Walter Salles Júnior. Car Walter Salles reçoit cette année l’Oscar du Meilleur film international avec le formidable et poignant Je suis toujours là. Ce film raconte brillamment l’histoire d’une famille à Rio pendant la dictature au Brésil.
Tandis qu’un autre Pernambucano Gabriel Mascaro se voit attribuer l’Ours d’argent au Festival de Berlin avec son film O último azul (The Blue Trail).
Dans cette fiction il parle d’une colonie obligatoire, lors d’un plan de relance économique, pour y confiner les plus de 80 ans. Teca, âgée de 77 ans, vit dans le village de Muriti, en Amazonie. Un jour elle entend l’annonce du gouvernement sur la réduction de l’âge à 75 ans. Alors, pour se cacher des officiers, Teca part en voyage au milieu des rivières, des bateaux, des souterrains. Afin de réaliser son dernier rêve : prendre l’avion.
Retour des financements publics à la Culture
En somme c’est grâce au retour de Lula à la tête du Brésil que ces films peuvent à nouveau recevoir des financements publics.
Or ceux-ci n’existent pas lors de la dictature militaire (1964 – 1985) et dans les années où l’extrême droite de Bolsonaro est élue (2019 – 2023). Enfin désormais l’ANCINE, l’Agence national du cinéma, reprend son rôle bloqué précédemment.
Bref « la Culture est l’essence d’un peuple », comme le souligne Bob Fernandes dans sa chaîne youtube.
NOLDS.
