Exposition « Mémoire de la résistance brésilienne »
L’Alliance Française de Bahia reçoit une rétrospective unique sur le témoignage des exilés brésiliens en France de 2016 à 2023.
EXPOSITION « MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE BRÉSILIENNE EN FRANCE » est à l’Alliance française de Salvador de Bahia du 3 juillet au 3 août 2025. Or cette exposition voit le jour grâce au travail de fourmis de la Mémoire de la résistance. Une association créé à Paris par des Brésiliennes indignées, suite à un coup d’État au Brésil en 2016. Dont la coordination est toujours assurée par Márcia Camargos, Solange Cidreira et Gabriella Scheer.

Coup d’état au BR en 2016 – création de la Mémoire de la résistance
Certes il s’avère que la crise politique de 2016 renverse la présidente réélue Dilma Rousseff (2011 – 2015, 2016)

À noter que Dilma Roussef reste la seule femme Présidente dans toute l’histoire du Brésil. Un épisode rare dans un monde d’hommes politiques puissants.
Ainsi l’Association de la Mémoire se forme en France. Par des femmes désireuses de sauvegarder le vécu des expatriés engagés pour la démocratie. Et afin d’informer sur les enjeux politiques au Brésil, à travers le regard des Brésiliens immigrés à Paris.
Du coup d’autres femmes et des hommes adhérent à leur association afin d’éclaircir l’opinion publique. Car ils sont soucieux de la vague d’attaques de répression et d’oppression contre la démocratie.
La maire Anne Hidalgo et le président Lula
Voilà pourquoi ce groupe multiplie des actions pour faire entendre leur voix. Pour la répercuter non seulement au Brésil, mais aussi en France et ailleurs. Par le biais de rencontres, débats publics, conférences, projections de films, manifestations.

À l’heure où des fake news et la destruction d’archives sont à la mode avec Poutine et Trump par exemple. Cette association est là pour valoriser l’historique des luttes pour la liberté d’expression, issue du mot grec : eleftheria.
Dans ce sens « bingo », se réjouit Márcia Camargos. En effet la maire Anne Hidalgo déclare, lorsqu’elle offre le titre de citoyen d’honneur de la ville de Paris au président Luiz Inácio Lula da Silva (2003 – 2011, 2023 -), avoir « entendu la voix des Brésiliens ».
Exposition « Mémoire de la résistance brésilienne en France »
Aussi cette Association récupère et archive tout ce qui est paru sur leurs actions sur cette période trouble au Brésil. De la destitution de Dilma jusqu’à l’élection de Lula. C’est un vrai travail documentaire. De la presse écrite aux films en passant par des photos, pamphlets, tracts, ou bulletins. Au-delà d’enregistrer des témoignages de ceux qui sont encore à Paris.
800 documents inédits sur la Mémoire en consultation libre
Résultat : en trois ans l’Association récupère quelque 800 documents de cette période entre 2016 et 2023.
Du coup tout ça constitue une base de données inédite, riche, unique. Et bilingue car en brésilien et français. Alors l’association confie ces documents au Mémorial de la résistance à São Paulo pour pouvoir être consultés et diffusés.
Car le Mémorial est Le lieu le plus adéquat pour l’archiver. Parce que c’est là où l’on peut comprendre au mieux l’histoire du Brésil lors de la dictature militaire (1964 – 1985). Or, ce musée d’accès gratuit, incite à réfléchir sur les luttes pour les droits de l’humanité. Par conséquent, à comprendre l’histoire des répressions et des résistances politiques au Brésil depuis la dictature civil-militaire.
Exposition de cette Mémoire à Salvador de Bahia

Et voilà qu’une partie de ces 800 archives se met en lumière à l’Exposition Mémoire des mouvements de la résistance brésilienne en France, dès ce 3 juillet à Salvador de Bahia.
Où elle reste d’abord à Alliance Française dans la Ladeira da Barra. Avant la projection de courts-métrages prévus, le 29 juillet à 19h, au Centre culturel Casa Rosa sis à Rio Vermelho. Dans une soirée suivie d’un débat avec la journaliste et réalisatrice Liliane Mutti pour bien marquer ce moment historique.
Année du Brésil en France et de la France au Brésil
Or en 2025 c’est aussi la pétillante et chaleureuse Année de la saison croisée Brésil – France, pour célébrer leurs 200 ans de relations diplomatiques.
Et cette exposition prend une résonance particulière. Car elle fait écho aux liens de solidarité et d’amitié. Mais aussi aux échanges politico-culturels-commerciaux entre ces deux beaux pays si différents mais si complémentaires.
C’est aussi un moment fort de sens. Alors que des menaces fortes contre les droits démocratiques sont toujours là. Où les droits humains et de la Nature sont bafoués sans vergogne et de manière suicidaire à travers le monde. Sans parler de la COP 30 qui aura lieu au mois d’août à Belém du Pará.
En somme, il s’avère que préserver la mémoire des luttes pour la liberté est un engagement nécessaire. Au-delà d’être un acte de résistance. Alors que l’actualité mondiale part à la dérive.
NOLDS.