Ce thriller met en scène une enquête policière et son aboutissement. Sauf que c’est dans une île pas comme les autres…

The wicker man a pour décor une petite île écossaise très spéciale. Il s’agit d’une fiction sur un policier de la métropole, qui débarque à Summerisle. C’est dans cet îlot, un peu hippie, que, suite à la réception d’une lettre anonyme, le sergent Neil Howie (Edward Woodward, 1930 – 2009) doit enquêter sur la disparition de la jeune Rowan Morrison (Gerry Cowper).

Or ce film de 1973, titré en français L’homme de paille, ou Le dieu d’osier, est la première fiction du documentariste télévisuel Robin Hardy. Et il est mentionné par le British Film Institute comme « l’un des meilleurs longs métrages du cinéma britannique ».

Une équipe de choc

Car pour réaliser The wicker man, l’ancien publicitaire Robin Hardy (1929 – 2016) appelle l’excellent scénariste et complice Anthony Shaffer. C’est Shaffer qui a scénarisé Frenzy pour Hitchcock et Le limier de Mankiewicz. Résultat : The wicker man est le fruit d’une recherche approfondie, aboutissant à un très intéressant thriller.

Sans doute, ce film policier défini par le réalisateur comme « une comédie noire » est différent. Puisqu’il est en même temps érotique, divertissant, musical. En outre, il est rythmé par la très bonne musique de Paul Giovanni.

Bref, le film commence avec les images d’un hydravion de la police. Il est piloté par le sergent Neil Howie, qui survole de beaux paysages.

Une enquête difficile

C’est la veille du 1er mai. Le petit avion se pose alors sur la plage de Summerisle, dont les habitants se préparent pour la fête du village. Mais, ici, pour mener à bien son enquête, ce sergent catholique va se confronter à un problème majeur.

En effet, le sergent Howie doit faire face aux entraves et au mutisme des joyeux îliens. Dont la moralité aussi diffère énormément de la sienne. Or il se rend compte qu’il est dans une île païenne, aux mœurs atypiques, où le sexe est à fleur de peau.

Alors Howie se dirige vers l’auberge. Ici des clients assez éméchés entonnent des chants pour honorer la beauté de la très sexy fille du tenancier, Willow MacGregor (Britt Ekland(1)). Tandis que la jeune femme s’amuse en dansant avec eux dans cette ambiance festive. Du coup, tout en troublant, Willow fait fantasmer l’enquêteur puritain.

Mais, fidèle à ses principes, poursuivant son travail, Howie part à la rencontre du comte de Summerisle (Christopher Lee(2)) qui règne sur l’île. Alors ce maître châtelain explique au policier que son ancêtre a réintroduit des rites celtes dans Summerisle, pour remettre à flot l’agriculture et l’économie locale après la famine survenue au XIXème siècle.

Le lendemain. C’est jour de fête et les insulaires se déguisent comme pour un Carnaval. En clair, ces Écossais s’adonnent aux plaisirs et aux rites de la fertilité de leurs divinités : le dieu Soleil et la déesse des Champs. Aussi ces rites inhabituels sont bien contraires à ceux de Howie.

Or, ce jour là, va encore dévoiler d’autres surprises à ce bigot…

The wicker man enfin dans les salles de cinéma

Suite à la pandémie du Coronavirus et à la fermeture des cinémas décidée par le gouvernement, enfin cette version intégrale et restaurée de The wicker man sort « en salles le 19 mai 2021 », annonce l’attaché de presse Stéphane Ribola.

Aussi l’incontournable The wicker man est diffusé en VOD, en DVD, et en DVD-BluRay dans la Collection Make My Day dirigée par Jean-Baptiste Thoret, réalisateur de l’excellent We blew it.

Par conséquent, ce film étonnant c’est aussi un beau cadeau de sortie de ce très long confinement !

NOLDS.

Notes :

(1) Britt Ekland, l’actrice joue en 1974 dans James Bond : Golden gun (L’homme au pistolet d’or) avec Christopher Lee et Roger Moore (1927 – 2017).

(2) Christopher Lee (1922 – 2015) est célèbre depuis Le cauchemar de Dracula (1958). Cet acteur monumental d’un mètre quatre-vingt-dix-sept est aussi chanteur et amateur de métal. En outre, il est passionné d’occultisme. Ainsi il s’engage complètement dans The wicker man, au point d’accepter de ne pas être payé.