« Arnaque à Hollywood » un film à ne pas manquer

Arnaque à Hollywood est une très belle comédie satirique réalisée par George Gallo. Un film plein d’humour, qui égaye intelligemment.

Car Arnaque à Hollywood de l’américain George Gallo est interprétée par des acteurs brillants. Au casting des monstres sacrés oscarisés : Robert De Niro, Tommy Lee Jones, Morgan Freeman.

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Max Barber (Robert De Niro) et Walter Creason (Zach Braff) ©Arnaque à Hollywood

Ici le producteur Max Barber (Robert De Niro) détient avec son neveu Walter Creason (Zach Braff) la boîte Miracle Motion Pictures. Dont la dernière production, en 1974, est « Les nonnes meurtrières ». Un long métrage sur des religieuses, sexys, vêtues en noire, armées de kalachnikovs, qui règlent leurs comptes avec des délinquants. Elles nettoient les rues à leur façon, donnent leur gros butin à un orphelinat. Mais ce film subit la censure de l’Église. Et des manifestations ont lieu devant les cinémas pour interdire sa sortie en salles.

Tandis qu’une critique parue dans The Tribune est dévastatrice. « Ce film de très mauvais goût. Il est à la hauteur de sa réalisation, exécrable. Vraiment la seule bonne chose de ce film, c’est qu’après 1H30, c’est la fin ». À sa lecture, Max réplique que son film est « avant-gardiste. Tel Le Sacre du Printemps(*), de Stravinsky, à Paris ».

En outre, endetté jusqu’aux dents, Max est à la merci d’un cinéphile maffieux, Reggie Fontaine (Morgan Freeman) qui, avec ses gorilles, le menace sans cesse. Car celui-ci a financé cette fiction pour un montant de 350 mille dollars.

Un hommage au 7ème art

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Morgan Freeman (Reggie Fontaine) ©Arnaque à Hollywood

Mais ce film, Arnaque à Hollywood, est avant tout un très bel hommage au cinéma. Aussi par ses références cinématographiques lors des dialogues entre deux passionnés du 7ème art. Soit entre le tenace producteur Max Barber et le maffieux hargneux Reggie Fontaine.

Par exemple :

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Duke Montana (Tommy Lee Jones) et Max Barber (Robert De Niro) ©Arnaque à Hollywood

Reggie : – Je me suis dit, plutôt, le poignarder à mort comme Anthony Perkins à Janet Leigh dans « Psychose », d’Alfred Hitchcock (1960). Non, non, ce que je vais faire c’est le pousser dans les escaliers. Pareil à Richard Widmark dans « Le carrefour de la mort », d’Henry Hathaway (1947).

Max : – Tu n’as pas envisagé de me laisser partir comme Claude Rains fait à John Garfield dans « Je suis un criminel », de Busby Berkeley (1939) ?

Reggie : – Tu as 72h. Après, je t’étrangle !

Max : – Tel « L’étrangleur de Boston ? », de Richard Fleischer (1968). 

Arnaque à Hollywood

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Tommy Lee Jones dans le rôle de Duke Montana ©Arnaque à Hollywood

Mais pour rembourser Reggie, Max doit encore lui emprunter pour produire un autre long métrage. D’où l’idée d’une arnaque à l’assurance. Celle-ci consiste à tuer « accidentellement » la vedette du film dès les premiers jours du tournage, pour récupérer assez vite l’argent et sauver sa peau.

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Kate Kazman dans le rôle de Megan Albert ©Arnaque à Hollywood

Sauf que, durant le tournage, rien ne se passe selon les souhaits de Max. Résultat : il n’arrive pas à tuer son protagoniste, le célèbre cowboy Duke Montana (Tommy Lee Jones). Une star charismatique du western, qui « a travaillé il y a vingt-ans avec John Ford et John Houston ». Un roi du lasso, aux tendances suicidaires qui pratique sa roulette russe quotidiennement dans une maison de retraite. Or, avec sa voix douce et voilée, le rusé Duke Montana déjoue avec beaucoup d’élégance tous les pièges cachés. Car ce tournage lui fait reprendre du poil de la bête, sous la direction par la jeune réalisatrice Megan Albert (Kate Kazman).

En somme, Arnaque à Hollywood est génial. C’est un film un peu disjoncté, cynique, drôle, sensible, captivant, interprété par des stars interplanétaires attachantes. À voir, en e-cinéma (VOD).

NOLDS.

Note :

(*) Le Sacre du printemps dont La première, en1913, au théâtre des Champs Élysées est un scandale, et par la suite devient un succès mondiale. Considéré comme révolutionnaire aussi bien pour la partition d’Igor Stravinsky, aux rythmes imprévisibles et inouïs, que par la chorégraphie de Vaslav Nijinski pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Il met en scène un rite païen, où une vierge choisie pour un sacrifice danse jusqu’à la mort.